La pièce, pour sa première création, a été jouée les deux derniers week-end de février 2023 à la Salle du Breil de Sion-Les-Mines (44). La bonne fréquentation du public est allée de manière croissante, indiquant un bouche à oreille favorable pour la troupe de l’ARCS.
Troupe que je dirige depuis trois ans, dont cette première fois sur une de mes pièces.
Les photos sont de Hervé Bénicourt et Linda Hamon Landais.
L’occasion de féliciter une nouvelle fois toute l’équipe, comédiennes et comédiens, costumières et maquilleuses, accessoiristes et décorateurs ainsi que les « petites mains » qui œuvrent au fonctionnement de la buvette et de la billetterie. Sans oublier les personnes qui ont relayé, informations, photos et vidéos. Pour avoir fait plusieurs troupes, je peux affirmer que celle-ci est un exemple d’accueil et de bonne entente.
La création de la pièce en elle-même ? Un vrai marathon. Nous avons commencé les premières lectures fin octobre 2022, un peu en retard suite à une autre grande manifestation théâtrale locale (les 40 ans du théâtre Messidor) et du coup, nous avons instauré un rythme de deux répétitions par semaine avec tout ce que cela implique d’organisations personnelles, familiales et professionnelles, vu que tout le monde n’était pas en retraite dans la troupe, afin de pouvoir jouer correctement fin février 2023. Les inévitables fêtes de fin d’année ont bien sûr ralenti cette progression, mais nous avons pu repartir sur le même rythme de deux répétitions/semaine dés janvier 2023.

Outre le fait que trois comédiens(nes) n’étaient jamais montés sur les planches et ont du « apprendre » les bases du théâtre en un temps record, dans la pièce trois personnages reprenaient lors de la nuit d’Halloween les symboliques monstres de cinéma : la créature de Frankenstien, la momie et la Sorcière de l’Ouest du Magicien d’Oz. La création de costumes et maquillages particuliers liée à ces personnages a été une expérience enrichissante sur ce type de projet.

Coté scénographie, j’ai pu constater malgré moi que ce qui marchait
sur le papier ne fonctionnait pas forcément sur scène. Un vrai aquarium,
en plein centre en fond de scène, était devenu un vrai casse-tête, à
cause des projecteurs de face qui renvoyaient leurs luminosités vers
une partie du public et cela quelque soit la position des gens et
l’orientation des projecteurs… Nous avons du opter pour un bout de tissu
qui couvrait partiellement l’aquarium.
Les répliques de la pièce ? Certaines sont devenues instantanément cultes au sein de la troupe et le public riait de manière plaisante systématiquement à quelques-unes. Les réactions face aux derniers dialogues liés au Covid-19, (l’action se situe avant la crise sanitaire) étaient aléatoires.
Entre ironie, gêne et tristesse.
Sans doute en fonction dont chacun a vécu et subit cette épreuve qui s’est étendue durant deux ans. Ces répliques n’étaient pas là pour minimiser ou se moquer mais pour éviter de faire apparaître toute la pièce obsolète, à cause des mesures qui ont été prises (port du masques, vaccins…). Et surtout ces répliques reflétaient la situation de l’époque lorsque la pandémie n’était guère prise au sérieuse au départ.
Le manque de temps a fait défaut à certains jeux de scènes qui auraient mérité d’être plus travaillés. La comédie, étant dans des scènes de vaudeville, d’une précision qu’il faut savoir maitriser quand elle n’est pas innée chez certains comédiens(nes). Ce que j’avais écrit sur le papier n’était pas forcément le plus facile pour celles et ceux qui débutaient au sein de la troupe, sans être passés par des ateliers-théâtre auparavant.Toutefois, personne n’a à rougir du résultat final au vu du temps imparti et des obstacles habituels liés à chaque création. Preuve en est : le public était globalement satisfait et sur les six représentations, cinq ont eu une salle quasiment pleine, indiquant un bon bouche à oreille.
Ce qui donne une conclusion évidente : ce fut une bonne saison.